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crossed legs (dona)

 :: CITY OF STARS :: brùnaidh village :: police station
crossed legs (dona) - Sam 25 Jan - 1:00
Bartek Ozerov
KEENING
KEENING


Bartek Ozerov
identité : mal de nuit, alan
âge : club 27.
profession : carrière décriée, dans un monde où corruption et vice se sont amourachées, il tente vainement de combattre au nom de la loi et la justice. il est flic, et lorsque la nuit s'étend..
romance : palpitant qui ne sait plus fonctionner depuis bien longtemps. emprisonné dans la gueule de la féroce solitude. n'a d'envie que pour les insalubres, que pour celles qu'il ne peut souiller davantage.
fairytale : pierre, pierre et le loup.
happy endings : 167
dram : 663
miroir : bill skarsgard.
crédits : self (ava, gif)

(nsfw)


— dona and bartek
i'm running but i don't know what i'm after. time is ticking and it's only going faster, gold. i'm waiting for it tell me if it feels right, head's spinning cause you know that it won't feel like gold. but sometimes, sometimes we forget we're losing us and we fall back into the darkness.



Attraction
nom féminin
1.
Force qui attire.
2.
Force qui tend à attirer les êtres vers qqn ou vers qqch.

Répulsion
nom féminin
1.Phénomène par lequel deux corps se repoussent mutuellement.
2.Répugnance (physique ou morale).

Scène d'exposition

Les flics ne courent pas les rues à Keening Island. L’effectif est restreint, amorcé par de nouvelles législations, comme si tout était fait pour que chaos règne en maître. Il arrive que tous les officiers soient sur le terrain, ou en vadrouille et qu’un seul d’entre eux soit assigné à la garde du commissariat. C’est pas souvent, bien que c’est devenu de plus en plus régulier au fil de ces derniers mois. Ce n’est pas le poste le plus attrayant, faut se l’avouer. Le cul posé sur une chaise à entendre geindre les vieilles affreuses qui veulent porter plaintes contre d’autres un peu moins vieilles et sûrement un peu moins affreuses. Des sordides histoires de jalousie, de voisinages exacerbés dont se foutent royalement les agents de police, bien que les plus gentils d’entre eux s’efforcent tout de même de mimer compassion et intérêt. Les collègues se disputent souvent au sujet de cette fameuse place. Bêtement, puisqu’il n’est question que d’une poignée d’heures. Ce n’est qu’une soirée, ce n’est pas la fin du monde et pourtant Bartek a le sentiment de voir le siens s’écrouler.

C’est le grand soir. 19h approche. Des semaines que c’est préparé, que sa supercherie est méticuleusement montée. N’arrive pas à mettre la main sur la matrone, devra se contenter du bras droit. Tout aussi féminin, tout aussi danger. Le genre de personne qui vous donne envie de vous brûler dans une rivière d’eau bénite après qu’elle ait posé son regard sur vous. 

La couverture est simple, le baratin se digère avec une aisance des plus fastidieuses. Faire croire à la démone qu’il est ici question d’une enquête d’approfondissement autour de la mort de la tristement non-regrettée Dinah Lawrence. Une jeune prostituée qui travaillait à ses ordres et que l’on a retrouvé il y a quelques semaines au pied de la tour de la terreur. Échos incessants, parallèles qui se tracent sans avoir besoin d'une règle, l’histoire est évidemment personnelle, une intime vendetta qu’il doit dissimuler sous la force de son insigne de police. L’Ozerov en a la certitude, il ne s’agit en aucun cas de suicides. Elle(s) n’aurai(en)t jamais fait ça. Jamais.

C’est le grand soir. 19h sonne. Des semaines que c’est préparé, que sa supercherie est méticuleusement montée. Et pourtant, ce sentiment de n’être pas assez prêt. Comme si on lui demandait de se défendre avec un flingue non chargé, avec un arc dénué de corde. Une lutte l’attend, il le sent. Rarement évident de faire un interrogatoire, mais ça l’est encore moins lorsqu’il est sujet du meurtre de sa propre soeur. Le bruit d’une voiture sur le parking le sort de ses pensées. La pression tord son estomac. Il devine sa silhouette au loin. Dona Bellini. Après tant d’années. Bartek inspire longuement, une fois, deux fois, plus le temps de le faire. Il est temps d’apprendre la vérité, tout au moins s’en approcher.  Le voilà sorti de son bureau, arpentant les couloirs avec l’assurance qu’il se persuade d’avoir. Elle est enfin là, face à lui. Il pourrait la menacer directement. Il n’y a personne. Oh, il se voit le faire. Lui dessiner un collier avec ses doigts pour la faire cracher mais il ne fera rien de sa colère, pas pour le moment.



- Mlle Bellini. Je suis l’inspecteur Ozerov. Je vous laisse me suivre.


Des formalités, feint de ne pas la connaître pour ne pas la mettre à l’aise. Ça fait longtemps que ses yeux ne s’étaient pas posés sur un corps si désirable. Mâchoire crispée, quelle idée se mettre à penser ça. Il l’emmène rapidement dans la pièce qui leur est réservée pour une demi-heure, avant que les autres n’arrivent et le questionnent sur la présence de la putain. Il pourrait perdre sa place et ceci ne fait clairement pas parti du plan. Il l’invite à s’asseoir, de manière ferme, presque autoritaire.



- J’imagine que le nom de Dinah Lawrence vous évoque quelque chose ? Ne lui laisse pas répondre. Très bien, vous êtes là pour ça.

Stylo, feuille sous la main. Les yeux la percutent à nouveau. Putain, ce qu’elle est belle.

 Dinah. Melina.

- Elle travaillait pour vous depuis combien de temps ?



Les trente minutes les plus longues de sa vie commencent maintenant et aussi fou que cela puisse paraître, il en redemandera. 



Fin de la scène d'exposition
Bartek Ozerov
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crossed legs (dona) - Sam 25 Jan - 16:40
Dona Bellini
THE PANDEMONIUM
THE PANDEMONIUM


Dona Bellini
identité : LA CHONGA, flo
âge : XXIX, stèle macabre.
profession : ancienne putain, femme-bibelot, toile dégueulasse des lascivités esseulées. devenue bras droit tuméfié de cette succube trônant au pandemonium.
romance : cannibale. sous l'entrelacs saillant des côtes, le chérubin est aphasique. elle a aimé, aime, aimera, d'une passion tragique vouée à l'essoufflement.
gang : pandemonium. le vermeil de ses entrailles exsude de chaque pierre, chaque bout de granit est évidé de son nom, chaque soierie est viciée par son haleine. la tour est sa génitrice, sera probablement son trépas.
fairytale : cruella de vil
happy endings : 94
dram : 321
miroir : bella hadid
crédits : VOCIVUS



— dona and bartek
i'm running but i don't know what i'm after. time is ticking and it's only going faster, gold. i'm waiting for it tell me if it feels right, head's spinning cause you know that it won't feel like gold. but sometimes, sometimes we forget we're losing us and we fall back into the darkness.



Demies-lunes carmines illusoires qui se dessinent contre ses phalanges blanchies, l’étau vigoureux qui dévore le cuir lustré du volant qu’elle jugule de ses griffes. Réplique ordurière d’un énième meurtre qui lui lèche la pulpe des doigts, alors que sous l’étreinte apyrétique de ses côtes, le palpitant gémit à son tempo placide usuel. La symphonie est entrecoupée du vrombissement ignoble du moteur, qui toussote son propane à larges exhalaisons asthmatiques. Contre le cristallin, c’est une fresque morte qui dégouline, charivari d’ampoules nictitantes de la rue et des premières lacrymales nocturnes qui s’entremêlent en une voie lactée éblouissante. L’asphalte stérile qui étale sa courbure à l’horizon prend les contours horrifiques d’une artère luciférienne la conduisant jusqu’aux limbes frémissantes. Pourtant, son attention n’est pas portée sur la route. L’inconscience est saccharine contre les nervures qui gonflent ses pulpeuses saupoudrées d’un écarlate lascif.

C’est la polyphonie dissonante de ses pensées qui l’obnubile, l’écho tonitruant de ses élucubrations venant s’atomiser contre les parois d’une boîte crânienne éraflée par l’accouplement d’insomnies et les flashs fulgurants d’une silhouette devenue miasme de viscères et bouillon d’hémoglobine teintant le dallage en contrebas. C’est la couleur acrimonieuse de cette voix grésillant dans le combiné, aspergée de la vivacité d’un souvenir torve. C’est les relents bilaires d’une culpabilité qui tapissent sa trachée d’une infamie urticaire qui s’écharpent au bord de sa bouche lorsque finalement les pneus crissent une ultime fois contre le tarmac crade du commissariat. Mais c’est aussi des soubresauts succulents d’exultation qui infusent ses intestins lorsque le talon vient souiller le sol de ce qui s’apparente être sa pénitence. La cadence se veut tamisée, l’ondulation de sa carcasse elle, corruptrice, à mesure qu’elle déchire les centimètres pour se retrouver face au louvat. Olympienne, se mue au stoïcisme qui lui est offert alors que les pupilles lèchent avec indécence le squelette antagoniste. Légère inflexion du chef, la bouche elle se coud d’un fil sybarite de mutisme alors qu’elle se laisse guider jusqu’au bureau. Docile, presque, lorsqu’il l’invite à s’asseoir, et elle s’échoue avec une majesté muselée sur son nouveau trône.

Les palabres ont l’écho dégueulasse d’un déjà-vu, celle d’un scénario déjà interprété dans ses réminiscences. Dona écoute, l’index traçant le galbe exposé de sa jambe croisée avec son auxiliaire. Puis c’est un nouveau soupir d’accalmie qui immole la pièce, ses exhalaisons s’en imprègnent avec délice, dévore les secondes avant de venir le cadavérer. Vous avez confiance en l’être humain, Bartek? J’en doute, vu votre choix de métier. Le prénom est susurré comme un péché, utilisé pour édifier une suprématie impératrice, mais ponctué d’un gondolement sensible de la commissure de sa bouche. Le sourire de la harpie qui vient lui scarifier la physionomie. Supposons que je connaissais cette Dinah Lawrence, qu’est-ce qui m’empêcherait de vous en assurer le contraire, si je n’ai pas une contrepartie venant de votre part? Le deal me semble plutôt inégalitaire en l’état. Mieux, supposons que votre unique but soit de m’inculper pour cet évènement tragique, vous n’auriez certainement pas pris la peine de me recevoir pour discuter. Permettez-moi donc de vous demander, pourquoi suis-je réellement ici? Silence, encore. C’est le venin qui commence à miroiter le long des canines liliales, les effluves putrides qui viennent pourlécher ses narines et faire enfler sa fantaisie abjecte. La silhouette se courbe, légèrement. Echine incurvée, tandis que l’oeil, lui, reste subordonné à l’accouplement féroce. Tâcheté des prémices d’une apocalypse qu’elle visualise déjà déchirer l’empyrée qui leur nimbe encore le chef.

De plus, rien ne m’empêche de signaler à vos supérieurs que vous effectuez des interrogatoires non règlementaires, sans la moindre supervision. Vous n’êtes pas censé enregistrer ce genre d’entretien habituellement? Cette fois, Dona se relève. S’extirpe de l’étreinte halitueuse du cuir. Les mains agrippent l’étoffe fastueuse de son manteau, et viennent libérer son anatomie de sa cuirasse d’hermine. L’excuse est à peine éludée, alors que dessous, c’est l’acétate presque transparente de sa robe qui ne feutre que trop peu son corps. Proposez-moi quelque chose qui me permettrait d’avoir confiance en vous, et je considèrerai la coopération. Il serait dommage de construire une relation sans mettre en place de solides fondements, vous ne trouvez pas? A la première bourrasque, tout s’écroulerait, et aucun d’entre nous ne souhaiterai que cela se produise, n’est-ce pas? L’articulation suinte d’une menace obscène, tandis qu’elle la ponctue en se rapprochant à l’excès de lui, venant presque laver sa silhouette de son haleine, tandis que sa main s’est emparée de son perpétuel porte cigarette qu’elle glisse entre ses lèvres. Le grésillement du feu vient dessiner ses arabesques rougeoyante contre leurs visages. Vous fumez ? Question réthorique, lavée par un premier soupir de smogs qui infecte l’air vicié entre eux. Sans attendre une quelconque réponse, elle vient glisser la clope entre les lèvres éraflées de Bartek, non sans glisser par la même occasion son pouce contre sa carotide où la caresse vénéneuse s’éternise plus que nécessaire. Sous la membrane de son doigt, vibre le vacarme de sa fréquence cardiaque. Vous m’avez l’air tendu inspecteur, tout va bien?
Dona Bellini
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crossed legs (dona) - Dim 26 Jan - 13:49
Bartek Ozerov
KEENING
KEENING


Bartek Ozerov
identité : mal de nuit, alan
âge : club 27.
profession : carrière décriée, dans un monde où corruption et vice se sont amourachées, il tente vainement de combattre au nom de la loi et la justice. il est flic, et lorsque la nuit s'étend..
romance : palpitant qui ne sait plus fonctionner depuis bien longtemps. emprisonné dans la gueule de la féroce solitude. n'a d'envie que pour les insalubres, que pour celles qu'il ne peut souiller davantage.
fairytale : pierre, pierre et le loup.
happy endings : 167
dram : 663
miroir : bill skarsgard.
crédits : self (ava, gif)

(nsfw)


— dona and bartek
i'm running but i don't know what i'm after. time is ticking and it's only going faster, gold. i'm waiting for it tell me if it feels right, head's spinning cause you know that it won't feel like gold. but sometimes, sometimes we forget we're losing us and we fall back into the darkness.

Bartek. Coup de fusil tiré au creux de l'oreille. Il ne s’était pas préparé à cette aisance, il ne l’estimait pas capable de, et puis pourtant. Naïveté suffoquée, avait espéré que le temps l’avait arrangée, s’avère finalement qu’elle est pire qu’avant, qu’elle est pire que tout. Ses iris se dissolvent alors dans le cruel ébène qui ponctue subitement son regard. Il lui avait toujours inventé ce parfum de vice mais il n’avait jamais su imaginer qu’il était mêlé à des notes si audacieuses. Une joueuse, batifole avec l’irrespect, lui ricane ouvertement à la gueule. Le regard est maintenu, plantant celui de la fautrice, refusant de se dérober ou pire, de battre en retraite.



- Je n’ai confiance qu’en la justice, crache-t-il sans nul effort de courtoisie, n’ayant rien trouvé mieux à rétorquer pour masquer l’intense ébullition qui agite l'intérieur de ses sens.

Ses doigts viennent libérer les premiers boutons de sa chemise. Malgré le décor hivernale  qui surplombe le foutu Keening, il ne peut empêcher les méandres caniculaires de tourmenter ses sombres pensées, torturé face à la vision de ces cuisses dépourvues de tissu. Chien de la casse victime de ses instincts trop primaires, rapidement rappelé à l’ordre lorsque de sa verve désinvolte elle évoque les maux qui les réunissent tout deux. Mâchoire crispée, il pourrait s’en péter les canines. Il est temps de se ressaisir, d’imposer les règles au terrible jeu qu’elle vient de lancer. Tout est question d’ascendant, de domination. Il se laisse massivement tomber dans sa chaise, joint le bout de son stylo dans sa bouche avant de le faire rouler sur ses épaisses lèvres. Ses yeux spéculateurs ne la lâchent pas, ne la lâcheront jamais. Cette condescendance, cette facilité qu’elle a à lui imposer sa suprématie. Elle fait enfin don de son silence, les mains de Bartek s’écrasent sur l'autel, de manière si peu délicate, faisant vrombir les tasses de cafés qui le jonchent entre deux piles de documents. Elle tente de lui faire humer des délices qui lui sont interdits, il n'est nul question d'amusement ici. Il doit se reprendre, c'est évident, reprendre l'impassibilité qui a  l'habitude de gouverner son expression. La respiration est calme à nouveau, pas pour longtemps.

- Bien. Supposons que vous vous taisiez un peu pour me laisser parler, peut-être que j’y verrais là l’occasion de vous présenter les raisons qui m’ont mené à vous faire venir ici, là devant moi. Vous parlez d’inculpation ? Permettez-moi donc de vous demander, pourquoi vous accuserais-je ? Il ne s’agit là que d’un suicide après tout. N’êtes-vous pas d’accord avec moi, Dona ?



Un rictus qui déforme la gueule de l’agent, apparu là sans qu’il ne le voit, sans qu’il ne le veuille. Aurait souhaité qu’il ne soit sincère mais le voilà déjà pris au piège, amusé par la partie à laquelle ils jouent. Va même jusqu’à ricasser lorsqu’elle décore son insolence à coup de menace. Il se redresse et s’appuie lentement sur son bureau, les mains jointes, anormalement serein. Il les connaît ces femmes là, ces esprits étriqués, avariés qui suintent l'extase d'un monde qu'il n'a que trop visité.



- Bravo, vous avez du flair. Me voilà démasqué, dit-il en tapotant brièvement dans ses énormes mains. Mais s’il-vous-plaît, épargnez-moi vos bravades. Vous pensez sincèrement que mes collègues vous croiraient ?

N’en pense pas un mot. Évidemment qu'ils la croiraient. Ces fumiers n’attendent que la bonne occasion pour le destituer de sa place. Poste qu’il n’a pas mérité, la descendance a fait tout le travail pour lui, c’est ce que murmurent les médisants à son encontre. Des racontars appuyant la vile jalousie qu'ils lui dédient.

- Je suis la seule personne assez folle pour croire qu’il est encore possible de faire sortir un seul soupçon de vérité de votre bouche.

Réminiscence nébuleuse d’une époque où l’artiste de cirque qui lui faisait office d’ami s’était amouraché de la créature ténébreuse. Bartek ne voulait croire en eux, encore moins en elle. Ses mensonges dégoulinaient de chacun de ses mots, toujours su que la crasse était ancrée sous les apparats fondés par sa propre hypocrisie. Le manteau de cuir noir glisse lourdement des épaules de Dona, rendant liberté à la chair qui ne demandait qu’à respirer. Silhouette enfin dévoilée, se demande combien il faudrait payer pour pouvoir goûter. La robe laisse découvrir des morceaux de sa peau, il s’imagine tracer les contours à la force de ses crocs. Il la quitte des yeux pour la première fois, veillant à ne plus entacher sa concentration.

Dinah. Milena. Gros porc. 



Il tend l’oreille, s’imprègne de ses dires en fouillant dans son tiroir à la recherche de son dossier. Un marché. Après tout, la supercherie s'est déjà teintée de honte. Des tours, il en a pleins, du moins il ose le croire. C'est pas son premier interrogatoire, il n'y a pas de bonne façon de le faire. Lui briser tendrement les phalanges fonctionnerait davantage pour la faire parler mais il est question ici d'apprendre ce qu'elle sait, ce qu'elle a vu et entendu. La violence n'arrangerait rien, pas de suite. Ne lui reste donc plus qu'à jouer la carte de l'empathie, de l'alliance.

- Mais je ne saurai vous contredire, ne me voyez pas comme un ennemi mais plutôt comme un allié. Un échange de bons procédés entre deux personnes que la vie a décidé de réunir à nouveau. Que dites-vous de ma vérité contre la vôtre ?


Mais la créature du diable semble se foutre de ses propositions. Assise sur son bureau, le fume-cigarette déjà aiguisé, lui rappelant ces illustrations des années 10, où les filles arboraient leur porte-cigarette en guise de signe d'émancipation.

- Vous ne pouvez fum..

La Bellini lui glisse la clope entre ses lèvres, le condamnant à se taire. Son pouce vient dangereusement se perdre contre sa carne, traçant lentement sa signature endiablée, marquant affreusement son territoire. Friction insalubre. Les yeux batailleurs, il enroule ses doigts autour du mégot et crache son brouillard sur la visage de la traînée, en guise de remerciement, prouvant que ses attaques ne l'atteignent pas. À sa question, Bartek frémit. Leurs lèvres sont si proches qu'il pourrait les lui arracher avec les dents. Dinah. Melina. Se canaliser. Encore. Le dossier dans sa main, il le pose fermement sur le bois ridé du bureau.

- Croyez-moi, la seule chose qui s’apprête à se tendre chez moi c’est le doigt que je pointerai pour vous indiquer qu’il est temps de retourner à votre place.

Menteur. Sa place n'est pas sur cette fichue chaise, elle est entre les puissantes cuisses du mâle, à réclamer la semence qui saurait l'assujettir. Elle ne demande que ça, elle vit de ça. Il se lève précipitamment, se délivrant de l'attraction qu'elle fait naître. Il extirpe de sa paperasse une photo, sa photo. Frisson de dégoût lorsque le minois de sa soeur le confronte. Comment ose-t-il tirer une quelconque satisfaction de ce moment ?

- Très bien. J’ignore si vous connaissez le nom des prostitués que vous engagez, mais si  vous n’avez pas encore fait le lien, il s’agit de ma soeur. Milena. Elle avait 23 ans lorsqu’elle a retrouvée morte en bas de votre tour. Lui tend le portrait. Elle semblait déjà si triste. En la regardant, il pourrait imaginer couler les larme qui bordaient secrètement ses paupières.

- Un suicide ? Foutaise. Les gens d’ici se foutent pas mal des p.. des gens comme vous, vous voyez ce que je veux dire.

Le flic contourne son bureau, s'approche de la machine à café. Il tourne le dos à la pécheresse, ne cessant d'épiloguer pour autant. Rempli deux tasses de l'épaisse bistrouille.

- J’ai de sérieuses raisons de penser qu’elle a été tuée, comme cette Dinah Lawrence. Il est possible qu’un assassin se cache dans votre tour. En d’autres termes, vous êtes potentiellement en danger et je suis là pour vous protéger. De qui ? Question rhétorique, la liqueur lui est servie. Je ne le sais malheureusement pas encore. Ce pourquoi je vous ai fait appel. Vous pourriez m’aider à retrouver le coupable. Ceci vous permettrait de vous mettre en sécurité, ainsi que vos petites et ceci me permettrait d’enfin mettre un visage sur le fils de pute qui a tué ma soeur. Vous prenez du sucre ?

Il se tient devant elle, sucrière tendue. Entrant en totale contradiction avec la force de ses propos. Drôle de tableau. Bartek est loin d'imaginer qu'il ne s'agit là que du début de la fin de son histoire, qu'il fait face à l'unique responsable de sa misère, que la femme qu'il désire prendre sur son bureau est celle qui lui a pris Milena.
L'enfer est sur terre, et sa porte se cache dans le corps de Dona Bellini.
Qu'il est triste d'apprendre que Bartek Ozerov est habité par l'envie de forcer le passage.
Apocalypse.
Bartek Ozerov
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crossed legs (dona) - Mer 29 Jan - 16:07
Dona Bellini
THE PANDEMONIUM
THE PANDEMONIUM


Dona Bellini
identité : LA CHONGA, flo
âge : XXIX, stèle macabre.
profession : ancienne putain, femme-bibelot, toile dégueulasse des lascivités esseulées. devenue bras droit tuméfié de cette succube trônant au pandemonium.
romance : cannibale. sous l'entrelacs saillant des côtes, le chérubin est aphasique. elle a aimé, aime, aimera, d'une passion tragique vouée à l'essoufflement.
gang : pandemonium. le vermeil de ses entrailles exsude de chaque pierre, chaque bout de granit est évidé de son nom, chaque soierie est viciée par son haleine. la tour est sa génitrice, sera probablement son trépas.
fairytale : cruella de vil
happy endings : 94
dram : 321
miroir : bella hadid
crédits : VOCIVUS



— dona and bartek
i'm running but i don't know what i'm after. time is ticking and it's only going faster, gold. i'm waiting for it tell me if it feels right, head's spinning cause you know that it won't feel like gold. but sometimes, sometimes we forget we're losing us and we fall back into the darkness.



Les deux silhouettes sont écharpées aux gerbes dégueulasses d’une fatalité carmin qui semble suinter de l’ampoule nictitante. Simulacre d’apocalypse qu’on arrache de leurs cage thoraciques pour mieux nimber la pièce d’une moiteur suffocante, perlant contre les échines cambrées des deux tragédiens. La pantomime qui drape chacune des exhalaisons de leurs palpitants corrodés est presque translucide, polie à un mirage impeccable dans lequel ils s’engoncent un peu plus à chaque seconde qui s’effrite entre les paumes vigoureuses. La scène a des allures de courtoisie écoeurante, de suppôt de bienséance assez butyreuse pour parvenir à diluer les miasmes vénéneux qui bouillonnent dans le ressac de leurs intestins. Mais elle est experte à ce jeu, la dissection des simagrées, percer les épidermes en lambeaux du bout de ses griffes pour faire finalement transparaître les vraies couleur de l’âme. Le rouge éclatant des viscères, exposées à vif sous ses opalines polaires. Son injection est arrachée à une bouche embrassée d’un acide pur, langue râpée contre la fétidité que l’haleine de la succube avait niché le long de son palet en quelques palabres supposément inoffensives. Morceau de sourire qui fane son rictus, la preuve ignoble qu’elle parvient à le contraindre, le soumettre au règne césarien de ses passions qu’elle désire voir suinter de chaque pore de sa peau. Ses doigts qui viennent sensiblement le dénuder ont une énième amertume de victoire trop promptement abolie, les premiers signes précurseurs d’un krach imminent. Sa question, elle, la fait pencher légèrement le chef, agripper son regard en l’infusant de toute l’imposture libidineuse avec laquelle elle se badigeonne la carcasse. Ne faîtes pas offense à notre intellect avec ce genre de petit jeu. Perdre mon temps ne fait pas partie de mes passions, alors ne tournons pas autour du pot inspecteur je vous prie. Si vous ne soupçonniez pas un meurtre, vous n’auriez pas pris le risque de sacrifier votre poste pour m’interroger. A moins que vous soyez idiot, cela dit. Êtes-vous un idiot, Bartek? Canines qui se dévoilent derrière leur écrin érubescent, avant de prendre la décision de se transmuer à un rôle de spectatrice sclérosée. Soupçon d’obsession qui lui lèche les entrailles alors qu’elle se délecte odieusement de la vision de l’homme, et plus particulièrement de l’apparition des premières fissures venant marbrer ce subterfuge d’omnipotence qu’il tente de lui faire avaler.

La scène défile au fond de son cristallin bronzé sous les lacrymales de la lampe, et Bartek semble comme y danser. Ondoyer entre ataraxie mesurée, et furie périssable. L’homme qui lutte entre la complaisance dégueulasse que peux lui procurer une confrontation de la sorte, se perd dans les vallées de désir qu’elle lui expose impudiquement, et les hululements gaussés par les années de son deuil. Un entre deux entre fièvre et sanité morose, qu’elle lui niche juste là, à l’épicentre de sa poitrine où elle devine toutes les symphonies charivariques du chaos. Lorsqu’il lui tend le portrait d’un visage qu’elle ne connait que trop bien puisqu’il est imprimé à même les méandres de sa mémoire, elle s’y attarde juste une seconde de trop. Déforme d’un doigt illusoire les traits, y dessine les stries de l’horreur, la beauté austère de la mort.   Votre soeur, vous dîtes? Je l’ignorai, mais j’en suis navrée mon coeur. Cette fois elle s’improvise fugitive au joug atrabilaire de l’autre, tandis qu’elle saupoudre une nouvelle couche de confusion avec le surnom bien trop hypocoristique pour ne pas trahir un machiavélisme turpide. Il lui tourne le dos, semble s’occuper de façon bien trop passionnée, alors qu’il s’engonce dans les méandres fangeuses d’un monologue enrobé à ce même nacre nauséabond. Le café lui est tendu, et c’est la putain qui babille fébrilement lorsqu’elle fait exprès d’effleurer ses doigts, pour lui susurrer avec une désinvolture mièvre. Non merci, pas de sucre. Je fais attention à ma ligne. C’est un interlude, alors qu’en chuchotement d’arrière-fond crânien, elle aiguise sa salive et commence à tracer les courbures de son trépas. Une légère pause, pendant laquelle seuls les beuglants captifs de leurs cages thoraciques s’insurgent.

Vous pensez donc à un meurtre. C’est étrange de choisir cette façon si singulière de tuer pourtant vous ne trouvez pas? Défenestration d’aussi haut c’est… peu discret, beaucoup de dégâts en bas. Très salissant un corps qui s’écrase après plusieurs dizaines de mètres de chute. Vous en avez déjà vu un? Pardonnez-moi, question futile, bien évidemment… L’oeil coule à nouveau jusqu’au portrait, espère que Bartek en fera de même, pour mieux lui présenter sa nuque où elle jubile d’enfoncer ses canines. Goûter à l’âpreté de sa peine, y apposer un baiser mortuaire. Est-ce qu’un meurtrier n’aurait pas procédé autrement? Disons… égorgement. Ses doigts offrent une réplique obscène, glissent contre sa propre gorge, pour finalement poursuivre leur chorégraphie charnelle le long de sa poitrine, s’essoufflant dans la vallée de ses seins où l’ongle s’éternise juste assez pour y abandonner un sillon empourpré.   Non, le sang giclerait de partout, trop de traces à nettoyer. Un manque d’élégance certain… Perdue dans des élucubrations qui semblent s’échapper de son subconscient, elle s’interromps brutalement pour cette fois marquer son discours. Il est classique dans ce genre de situations de s’aveugler en rejetant stupidement la faute sur autrui. Il est plus simple de penser naïvement que quelqu’un est responsable d’une situation aussi peu désirable, plutôt que de s’avouer à soi-même que l’on aurait pu faire quelque chose pour l’en empêcher.   L’accusation est mâchée à demi-mot, jugulée par un semblant de réflexion de sa part, tandis que son objectif primaire est de le taillader, de briser les chaînes mordorées de tous les démons qu’il gardait captifs dans les méandres de ses pensées. Mutiques. Pourquoi aurait-elle fait cela? Vous savez… certaines personnes sont plus fragiles psychologiquement que d’autres. Il suffit que quelqu’un sache appuyer sur les bons boutons et…   Sa main glisse contre sa tempe, simule un pistolet dont la détente partirait se loger directement dans sa cervelle, toujours avec un énième sourire pour venir bouffer le glauque répugnant qui dégouline de sa bouche.

Elle embrasse l’émail éraflé de la tasse pour simplement tremper ses lèvres dans l’écume sombre du liquide, sans même laisser l’arôme venir lui pourlécher le palais. Mise en scène pure et dure. Revers de la main désintéressé, et la langue qui humidifie les jumelles meurtrières. Concernant votre marché, peu m’importe à vrai dire. Vous ne pourriez quoiqu’il arrive rien utiliser de ce que je vous révèle sans vous exposer vous même. La collaboration vous était imposée depuis le début sans même que l’idée vous vienne en tête, j'avais juste envie de vous provoquer. En ce qui me concerne, je m’ennuie terriblement dernièrement, tout cela pourrait être une distraction excitante. Cette fois, l’oeillade qu’elle lui offre est bien plus vigoureuse, se traîne langoureusement le long de toute sa silhouette, jusqu’à remonter avec une nonchalance toxique. Pacte avec le diable qui vient d’éclabousser les moulures de la pièce, encrasser l’atmosphère qui les cingle, sans qu’elle ne soit trop affirmative quant à l’identité exacte de Méphistophélès. Elle, lui, ou l’infamie de cette union anathème.
Dona Bellini
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