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shivas regal -- indra

 :: CITY OF STARS :: baobhan sith district
shivas regal -- indra - Mar 21 Jan - 23:36
Paloma Aznar
THE DAWN LOOTERS
THE DAWN LOOTERS


Paloma Aznar
identité : tessa
âge : trente ans
profession : canaille
romance : éparpillée
gang : dawn looters
fairytale : peau d'âne
happy endings : 52
dram : 174
miroir : abrielle stedman
crédits : la calamité rouge
shivas regal



elle jette ses pompes quand elle passe la grande porte, fait valdinguer la veste rapiécée du col aux manches de laquelle les yeux psychédéliques cousus sur les trous éclatés semblent sonder l’âme des truands d’ici, dégage le sac de son épaule dans un tintement de merveilles - elle a mis la main sur des babioles, des trucs en toc et d’autres passables, des grigris kitsch au possible qui finiront sur des coins de murs ou sur le dos de la porte, des affiches pétées d’un ancien spectacle de burlesque, certainement le seul et qu’était sûrement franchement mauvais. défait l’élastique qui s’apprête à claquer, sourit en coinçant une cigarette entre ses dents - sont tous là. et dans le fond de sa caboche ça dit je suis rentrée chez moi.
des coups de pieds mi-taquins mi-mesquins dans les jambes trop longues qui trainent parterre, des embrassades à demi tragiques à ceux qui font sonner leur guitare et leurs carillons. elle traverse la salle comme la grande dame du siècle, comme une lady godiva sans cheval et moins nue, trimballe derrière elle fumée et tignasse énervée, disparaît côté cour dans le bordel des coulisses.
à chaque marche de montée y a l’écho des voix sur-excitées, les mélodies maladroites qui se mélangent aux jolies compositions, les voix de chanteurs qui côtoient celles des pas doués, les bribes d’engueulades qui s’entortillent aux éclats de rire et de ce bruit paloma elle jure en avoir jamais marre. c’est son bruit, leur bruit. celui qui dure dans la nuit, celui qui laisse aucune place à la solitude, celui qui martèle les crânes et transperce les murs, te court après dans les escaliers. celui qui dit t’es chez les vivants.
il est pas loin de minuit quand il passe le chambranle de la porte qu’elle prend jamais la peine de fermer, engage les deux pieds dans l’univers abracadabrantesque sur fond de woman d'etta james - indra dans toute sa splendeur, sans visage ni expression qu’il serait quand même désinvolte. ce matin elle a dit j’veux te maquiller plantée sur ses airs inébranlables et il a pas dit non.

- tes mains, truand.

qu’elle dit sans se lever de son trône pré-fabriqué, faux air sérieux mal tenu dans le regard, piètre actrice pointe ses poches du bout de sa cigarette - elle en est à combien ? le sourire aux lèvres à ses propres superstitions, attend la moquerie alors qu’elle se lève dans un mouvement léthargique - s’en va le rejoindre et poser deux mains sur ses épaules, l’assoit face au miroir baroque posé de travers, regarde le reflet du roi canaille plutôt que le sien.

- alors cette journée ?
- t'attends pas à finir aussi joli que moi, j'garde le monopole.


question con toujours posée même quand journée y a pas, clin d'oeil merdique droit dans le miroir elle farfouille à côté dans les tiroirs qui débordent, ramasse nécessaire et matériel iridescent.
Paloma Aznar
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shivas regal -- indra - Jeu 23 Jan - 14:04
Indra Shankar
THE DAWN LOOTERS
THE DAWN LOOTERS


Indra Shankar
identité : laura.
âge : 31 ans.
profession : parasite qui graille grâce aux richesses d'autrui, pas sans coeur, seulement sans race. gourou d'une bande, maître d'un théâtre retapé pour le superbe du geste, artiste et conteur, voleur et menteur, avocat et juge.
romance : amoureux des amours qui crèvent au petit matin, volatile qu'a le coeur à droite et à gauche, qu'embrase les bouches façon feu de forêt.
gang : dawn looters, du faux en veux-tu en voilà, de quoi se prendre pour le nouveau picasso et le rejeton d'arsène lupin.
fairytale : clopin trouillefou, roi de thunes, successeur du grand-coësre, suzerain suprême du royaume de l'argot, déviant fictif de notre-dame de paris, roi sans couronne de la cour des miracles.
happy endings : 114
dram : 437
miroir : dev patel.
crédits : vesperis.
l'excitation lui claque à la gueule en bonne gifle méritée suite à une rupture trop dure à supporter. y'a ses pieds qui sont pas loin de tressauter quand il fait enfin son entrée entre les murs du théâtre, apporte quelques paroles pas forcément logiques ou censées, il jauge d'en haut et d'en bas les notes d'une guitare pas bien accordée, il rit indra comme si demain il allait crever. y'a son coeur qui bat à outrance, l'emporte dans une mauvaise danse, pour peu qu'il serait capable d'improviser une pièce visant à faire état de société sur la scène bien retapée. y'a le rideau qu'est toujours fermé, s'ouvre seulement lorsque c'est ordonné, rideau sur lequel personne a posé la moindre saloperie pour l'abîmer, faudrait pas casser le quatrième mur pour des caprices pétés. y'a dans son esprit des tas de possibilités, des masques divers et variés qui vont de france jusqu'au japon, du japon jusqu'à l'italie, qui font le tour du monde pour se poser sur ses traits, pourtant cette nuit y'aura que des pinceaux pour le sublimer ou le porter en ridicule, faire de lui une comtesse vengeresse ou un clown hagard bon à se prendre les tartes à la crème jusqu'à l'évanouissement. il se faufile, fait chat de gouttière, entre sans plus de cérémonies, sans toquer pour faire dans les bonnes moeurs, y'a son sourire qui se tartine sur sa face comme une traînée de boue après une mauvaise bagarre sur la pluie. y'a paloma qu'est toujours présente, sur sa chaise rapiécée qui lui donnerait presque les allures d'une impératrice des damnés. il lève les pattes sans ciller, prêt à tomber à la renverse pour jouer le jeu et entamer un éternel monologue de quoi filer la larme à l'oeil. il se fait asseoir, il se marre. jambes qui se croisent, diva caricaturale dont le walkman pendouille de sa poche bonne à recoudre. sa veste en cuir il la retire, la laisse tomber au sol, peu importe la poussière, peu importe les trous, c'est qu'il compte sur la costumière pour en refaire une pièce unique, pièce à son image.

- vrai,
- j'm'attends quand même à faire tomber minets et minettes,
- ou au moins à les voir outrés.


claque un clin d'oeil pour la forme, bras qui s'étirent dans l'air avant de monter sa tignasse en un chignon pas bien perfectionnés, faudrait pas dégager par inadvertance le fond de teint ou le vert nucléaire sur ses paupières.

- et puis ma journée...
- journée banale, normale, pas bien colossale,
- tout c'qui s'termine en -ale,
- j'ai chopé un collier,
- pas bien beau,
- mais si on l'fout en morceaux y'aura de quoi en faire quelques étoiles,
- ou au moins créer une constellation qu'tu vois mieux d'loin.


y se marre, indra, un poil stoïque, qui se fige pour pas la jouer enfant gâté, il peut pas prévoir comment il va aborder l'humeur du soleil une fois que celui-ci daigne le regarder.

- t'as prévu quoi pour moi ?
- c'est quoi l'thème ?
- tu m'embarques où capitaine ?
Indra Shankar
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shivas regal -- indra - Jeu 30 Jan - 16:11
Paloma Aznar
THE DAWN LOOTERS
THE DAWN LOOTERS


Paloma Aznar
identité : tessa
âge : trente ans
profession : canaille
romance : éparpillée
gang : dawn looters
fairytale : peau d'âne
happy endings : 52
dram : 174
miroir : abrielle stedman
crédits : la calamité rouge
de ses dix doigts elle récolte montagne de babioles, dégage du meuble vieux d’au moins quatre décennies fards poudrés, paillettes éparpillées, blushs agressifs et gouache dont le blanc se mélange au rouge et au bleu. elle a un rire pour indra, pour les mots qu’il met les uns à la suite des autres, pour cette histoire de collier à transformer en cassiopée ou orion.

- j’pourrais coller ça sur ta veste ?
- à la freddie mercury.


elle repart dans le fond de la pièce pas bien grande, ramasse les boucles dans un foulard bariolé. la mine concentrée, le sérieux plaqué entre ses deux yeux - elle a une tronche d’artiste à la picasso, pinceau entre les dents, un autre sous le coude, remonte ses manches et traîne l’éternel fauteuil encombrant jusqu’à la loge de fortune. y a tout qui s’étale sur la coiffeuse vieillotte, les couleurs qui se fondent toutes ensemble - pas soigneuse pour un sou, organise son bordel pseudo créatif.

- l’thème ?
- un genre de...
- de bowie meets morticia addams dans les années 20 et ça crève l’écran, promis juré.


y a une de ses mains qu’attrape la mâchoire du bandit pour tourner le visage encore vide de pastels vers elle, les yeux mordorés qui scrutent tout - elle le passe comme aux rayons x et on sait pas si elle réfléchit vraiment ou si elle fait tout comme. à ses mouvements oculaires trainent des hm rendus inarticulés par le pinceau qu’est revenu trôner entre ses dents - entrée dans le personnage, se la joue grande diva du transformisme à peine le travail commencé.

- ferme les yeux.

sans s’il te plaît, la bouche libérée de l’ustensile qui s’en va écraser ses poils dans la gouache immaculée (plus trop). paraît qu’elle devrait pas utiliser ça sur la peau, paraît aussi qu’elle devrait pas faire tout un tas de choses qu’elle fait pourtant.

- j’avoue que c’est pas censé s’utiliser comme ça.
- si ça brûle cligne des yeux trois fois mais crie pas, tu m’ferais rater.


bientôt y a tout le visage d’indra qu’est couvert de blanc opaque qui pue le chimique à plein nez,  elle se recule pour admirer, pour effacer avec les doigts les traits de brosse qu’il reste - faut que ça soit net. un regard à travers la glace, la main toujours sur la mâchoire.

- regarde-moi ça ; blanc comme neige et toujours pas privilégié.

Un rire alors qu’elle pose le pinceau devant elle, attrape les fards poudreux. y a comme une maîtrise automatique dans ses gestes, dans la façon qu’elle a d’étaler une couleur puis une autre sur un doigt, de regarder les paupières de sa muse comme si elles allaient lui parler - moi j’veux du bleu, et moi du vert, nan plutôt du rose en fait et pourquoi pas du violet. la vérité c’est qu’elle sait jamais ce que ça rendra à l’avance, qu’elle se laisse plutôt guider par les palettes, qu’à une nuance elle en ajoute une autre, puis une autre, puis une autre et encore une autre, que parfois ça ressemble à rien mais que dans ce rien on arrive à trouver un quelque chose, un air de - et le sourire suffisant on dit ouais, j’ai capté, c’est abstrait comme un synonyme de ça n’a pas de sens. elle cherche pas le sens paloma, elle l’a jamais cherché, y en a pas. elle mixe, superpose, rajoute, too much. puis ça explose. en bien, en mal - s’en fout. indra aussi, s’en fout - s’en fout toujours, pourrait poser son cul ici à l’aveugle, finir en ogresse bleu cyan sur scène qu’il trouverait quoi en faire, du personnage. fait partie de ces esprits dont les rouages saisissent la moindre occasion pour étonner, de ces lèvres auxquelles tout le monde se pend même quand ce qui en sort n’est qu’un assemblage de voyelles et de consonnes défaites de leur sémantique.
elle gomme les sourcils, les faits disparaître sous une tonne de fond de teint clair et de pâte blanche, redessine deux arcs fins et agressifs, noir de chez noirs. dans le reflet il paraît mi-menaçant mi-con à mourir, avec ses traits gommés, son chignon défait, sa barbe et ses nouveaux sourcils made in cabaret burlesque. elle se marre, fourre sa main dans les cheveux attachés.

- y a comme un air de vieille concierge aigrie là.
- j’pourrais te laisser comme ça.
- sûre que le succès sera au rendez-vous en bas.
Paloma Aznar
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